L’objet de ce rapport est d’évaluer la contribution économique de la pêche sportive à l’économie Islandaise par l’évaluation des divers flux de revenus associés à la pêche sportive. Cette étude peut être divisée en trois chapitres. Tout d’abord, les revenus des détenteurs de droits et de baux de pêche. Ensuite, les dépenses des pêcheurs sportifs nationaux et étrangers concernant différents articles se rapportant à la pêche sportive. Enfin, les diverses retombées associées à effet multiplicateur.
Conclusions
Le rapport conclut que le revenu généré par la pêche sportive et, par voie de conséquence, l’importance économique de ce sport est considérable. Les revenus directs, indirects et dérivés de la pêche sportive exercée par les pêcheurs nationaux et étrangers sont estimés entre 94 et 110 millions d’Euros par an. Sur ces montants les profits des Associations de Pêche sont estimés entre 10,5 et 11,6 millions d’Euros résultant des ventes et des locations et les profits additionnels des détenteurs de baux de pêche sont estimés entre 2,1 et 2,7 millions d’Euros, ce qui représente un total annuel de l’ordre de 12,5 à 14,3 million d’Euros.
Une autre source de revenus générée par la pêche au saumon et à la truite résulte des dépenses des pêcheurs nationaux concernant divers domaines autres que l’achat des permis de pêche, tels que les équipements de pêche, le transport, la nourriture et le logement. Par ailleurs, les pêcheurs étrangers saisissent souvent l’opportunité de voyager autour de l’Islande après la fin de leur séjour de pêche et bénéficient d’un dégrèvement pour le supplément de revenus généré par cette fraction de leur séjour en Islande.
Les dépenses annuelles des pêcheurs nationaux en dehors de l’achat des permis de pêche sont évaluées entre 6,1 et 6,5 millions d’Euros. Le revenu supplémentaire généré par les pêcheurs étrangers en dehors de leurs jours de pêche est évalué à un montant additionnel de 2,4 à 4,9 millions d’Euros. Le total des retombées directes se situe finalement entre 20,5 et 25,3 million d’Euros.
Les revenus directs et dérivés de la pêche sportive sont estimés entre 73,5 et 83,3 millions d’Euros. Ces chiffres font ressortir que les profits des Associations et des bailleurs de pêche représentent seulement une faible part, soit environ 13%, du chiffre d’affaires total de la pêche au saumon et à la truite en Islande.
Selon les statistiques Islandaises le chiffre d’affaires total réalisé par les Sociétés Islandaises en 2003 s’est élevé à environ 16,1 milliards d’Euros. Le chiffre d’affaires de la pêche sportive a donc représenté environ 0,5% du chiffre d’affaires total du pays en 2003. De même on peut considérer que la pêche au saumon et à la truite assurent un nombre d’emplois considérable en Islande.
En 2003, le nombre d’emplois en Islande s’élevait à environ 155.000 personnes, ce qui correspondait à un chiffre d’affaires par emploi de l’ordre de 104.000 Euros. Sur la base de ce chiffre moyen, on peut estimer que les activités relatives à la pêche au saumon et à la truite assurent le maintien annuel de 890 à 1016 emplois.
La pêche de loisirs est traditionnellement administrée en Islande comme une branche de l’agriculture et, de ce fait, il peut être révélateur de comparer le chiffre d’affaires et le nombre d’emplois relevant de l’agriculture avec les revenus générés par la pêche sportive. En 2003, le chiffre d’affaires total de l’agriculture s’est élevé à 189 millions d’Euros et le secteur assurait 4230 emplois. C’est donc un montant de chiffre d’affaires de 44,578 Euros que représentait chaque emploi de l’agriculture cette année la. Si on considère que le revenu des Associations de pêche assurent essentiellement le maintien d’emplois dans l’agriculture, mais que les autres revenus générés par la pêche sportive font vivre des emplois dans d’autres secteurs de l’économie, on peut raisonnablement estimer que les activités relatives à la pêche au saumon et à la truite assurent le maintien de 1000 à 1200 emplois annuels.
Les conclusions du rapport montrent clairement qu’une activité économique considérable est attachée à la pêche sportive du saumon et de la truite et que celle-ci engendre globalement un revenu important pour la société. De plus, la pêche sportive subvient à de nombreux emplois dans l’agriculture et dans d’autres secteurs.
Même si l’importance de la pêche sportive varie selon les régions, il ne fait pas de doute que cette importance est vitale pour assurer la prospérité des régions rurales. On peut même faire valoir que les revenus de la pêche sportive peuvent s’avérer d’une importance cruciale pour le maintien des populations de secteurs situ&
eacute;s à proximité de riches zones de pêche au saumon et à la truite.
Le tourisme également bénéficie de la pêche au saumon et à la truite et de nombreux visiteurs étrangers viennent exclusivement pour pêcher le saumon dans les eaux claires et les merveilleux paysages d’Islande. Tout comme pour le tourisme en général, on peut s’attendre à un accroissement du nombre de touristes pêcheurs étrangers dans les toutes prochaines années. Bien que les opportunités de croissance puissent sembler limitées dans les meilleures rivières à saumons Islandaises, il semblerait qu’il y ait de nombreuses opportunités, encore inexploitées, sur d’autres rivières et lacs, particulièrement pour la pêche à la truite. Ces nouvelles perspectives pourraient sans aucun doute être exploitées à travers des formules améliorées combinant le tourisme général et celui de la pêche sportive.
Au cours de ces dernières années, les Associations de pêche et les détenteurs de baux de pêche ont considérablement investi dans le secteur de la pêche touristique. Il en est résulté un intérêt encore accru pour la pêche sportive et l’ouverture à de nombreux adeptes de secteurs de pêche jusqu’alors inconnus. On peut s’attendre à une continuation de ce développement conduisant à un accroissement continu du nombre de visiteurs Islandais et étrangers qui viendront tenter leur chance d’attraper saumons ou truites à l’avenir.
Afin de rendre aussi agréable que possible leur séjour en bord de rivière, les propriétaires riverains, les bailleurs de pêches et les agents de tourisme doivent agir en concertation, et les autorités doivent prendre pleinement conscience de l’importance du secteur de la pêche sportive.
Retombées pour les zones rurales
La valeur totale de la production agricole de l’Islande s’est élevée à 265 millions d’Euros en 2000. Le revenu total de l’ensemble des Associations de pêche sportive a du atteindre environ 12 million d’Euros la même année, soit à peu prés 5% de la valeur globale de la production agricole Islandaise. Cela représente une proportion élevée compte tenu que la valeur des récoltes de l’agriculture et des serres n’a représenté que 13% du produit agricole global de l’année 2000.
Le revenu des Associations de pêche diffère évidemment selon les secteurs considérés et les différences sont déterminées par l’étendue et la qualité de la pêche dans les diverses régions. Il y a, par exemple, beaucoup plus de possibilités de pêche sportive dans la région Ouest que dans celle des fjords de l’Est. Les captures les plus élevées sont réalisées dans les régions des côtes Ouest et Nord et les plus basses dans la région des fjords de l’Est.
Il est intéressant de comparer par région le revenu des Associations de pêche et celui de l’agriculture. Par exemple, le revenu tiré la pêche au saumon par les Associations de pêche de la côte Ouest, dépenses déduites, représente 45 à 53% du revenu total de l’agriculture (*). Ceci démontre l’importance considérable de la pêche sportive du saumon pour les fermiers et les propriétaires terriens de la côte Ouest, de même que ses retombées significatives sur l’économie locale. La proportion découlant des droits de pêche dans le revenu agricole pour les autres régions du pays est actuellement beaucoup plus faible mais, comme mentionnée ci-dessus, elle pourrait bien être accrue dans de nombreux secteurs où les opportunités de développement de la pêche sportive sont encore sous exploitées.
(*) Les salaires sont les salaires imposables concernant la principale activité, ajoutés à l’indemnité quotidienne imposable pour frais et voiture, mais non compris les profits. De ce fait, il est possible que la fraction de revenu des Associations de pêche correspondant au revenu agricole soit surestimée. Il conviendrait cependant de tenir compte de ce que les profits de l’agriculture ont été faibles au cours des dernières années.
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