Le North Atlantic Salmon Fund, c’est quoi?

  • Une fondation islandaise crée en 1989 :
  • pour stopper le déclin généralisé des stocks de Saumon Atlantique sauvage.
  • pionnière pour la mise au point d’accords pour la protection de l’espèce basés sur des principes commerciaux.
  • accords qui sont fondés sur la coopération volontaire des pêcheurs professionnels de saumon.

Les pêcheurs acceptent d’arrêter leur activité en échange d’une compensation financière équitable et de l’accès à de nouveaux types d’emplois, sous forme d’activités de pêche maritime durables, ou d’emplois générés par une industrie du tourisme de pêche relancée. Ces mesures ont constitué un authentique support pour les stocks de saumons sauvages de part et d’autre de l’Atlantique.

Les équipes du NASF d’un certain nombre de pays ont non seulement pris le leadership du développement d’une philosophie acceptable par tous de la protection de l’espèce et de plans d’action efficaces., mais elles ont également travaillé sur le terrain pour transformer leurs plans de conservation en accords d’application avec les parties impliquées.

Au départ, le NASF était mû par l’urgence à assurer la sauvegarde des saumons pendant leur séjour dans leurs zones de nutrition intensive, au large des côtes du Gröenland, de l’Islande et des îles Feröes. Cela aboutissait aux premiers accords commerciaux avec les pêcheurs aux palangres des îles Feröes et les pêcheurs aux filets du Gröenland. Le Gouvernement Canadien fit de même en finançant des programmes identiques dans les eaux côtières des côtes Est du pays.

La seconde phase du plan du NASF eut pour résultats la conclusion d’accords en Islande, au Pays de Galles, dans le Sud Ouest de l’Angleterre, en Mer du Nord et dans les eaux réservées d’Irlande du Nord.

L’Islande, le Canada et l’Ecosse viennent de connaître leurs meilleures remontées de saumons des 20/30 dernières années.

Le NASF espère maintenant lancer la troisième et dernière phase de son plan de sauvetage du saumon par l’extension de sa protection aux routes qu’il emprunte lors de ses migrations de retour depuis les zones océaniques d’engraissement : cela n’a pas de sens de protéger les saumons sur leurs zones océaniques de nutrition si c’est pour qu’ils soient ensuite interceptés par des filets , le long des côtes d’Ecosse, d’Irlande* et dans les fjords de Norvège. Si on veut que les stocks de saumons se reconstituent, il est impératif qu’il leur soit possible de retourner dans leurs rivières natales pour s’y reproduire. Des accords mutuellement acceptables et de nouveaux emplois durables ouvriront la voie à la réussite de cette entreprise.

Le NASF c’est un budget cumulé depuis sa création, de plus de $30 millions pour un nombre total de saumons sauvés de l’ordre de 6 à 8 millions. Aussi, bien qu’il n’emploie qu’un salarié à mi-temps, il s’agit sans doute de l’organisation la plus efficiente au monde dans son secteur.

*Il y a plus de 800 filets dérivants aux larges des côtes de l’Irlande qui prennent au moins 200000 saumons par an.

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